Official Statement of Madagascar during the seventh session of the Global Platform (GP2022)
Excellence, Monsieur le Président de la République d’Indonésie,
Excellence Madame le Vice-Secrétaire générale de l'Organisation des Nations Unies
Excellence Monsieur le Président de l’Assemblé Général des Nation Unies Excellence Madame le Sous-Secrétaire générale et Représentante spéciale du Secrétaire général pour la réduction des risques de catastrophe au Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe
Mesdames et Messieurs les Ministres, Mesdames et Messieurs les distingués membres de délégation de chaque Pays ici représenté Excellences, Mesdames et Messieurs
Permettez-moi, Excellence Monsieur le Président, d’adresser au Gouvernement de la République d’Indonésie ainsi qu’à l’Organisation des Nations Unies pour la Réduction des Risques et des Catastrophes (UNDRR), mes plus sincères remerciements pour leurs invitation et leur soutien en faveur de Madagascar en vue de sa participation à ce rendez-vous particulièrement important qui s’organise cette semaine ici à Bali et auquel nous avons l’honneur de participer.
Nous souhaiterions vous confirmer que nous apprécions également l’incroyable attention dont nous faisons l’objet, ainsi que la chaleur de l’hospitalité des autorités et du peuple indonésien à notre endroit, qui nous ont permis de nous sentir chez nous, et ceci depuis que nous avons foulé le sol de votre beau Pays. Nous avons à peine commencé notre séjour que nous sommes particulièrement confiants que partout où nous serons durant ces prochains jours de conférence avec vous tous ici, nous auront un accueil bienveillant qui nous placera dans de bonnes conditions pour échanger les expériences et partager les réalisations de notre Pays en matière de Réduction des Risques et de Gestion de Catastrophes.
Comme vous le savez sans doute, de par sa localisation géographique, un bon nombre d’études ont classé Madagascar comme un des Pays les plus vulnérables au Changement climatique et plus particulièrement donc aux cyclones, aux inondations et à la sécheresse. Et ce jour, nous souhaiterions vous témoigner ici que ce ne sont malheureusement plus des théories mais vraiment une triste et plus dure réalité que vit chaque jour la population malagasy notamment celle des couches les plus fragiles. Si le manque de pluie, par exemple, conduit à des tarissements de source d’eau des sécheresses prononcées pour le Grand Sud du Pays, il est de plus en plus remarqué que les cyclones et les inondations sont non seulement de plus en plus fréquents mais l’intensité et la sévérité de leurs survenances sont de plus en plus intenses à l’image des inondations exceptionnelles de cette année dans la Région d’Analamanga, la capitale du pays, et des six cyclones successifs ayant frappé le Pays dans un laps de temps relativement court entre le mois de Février et le mois d’Avril.
Des centaines de morts ont été enregistrés, plusieurs centaines de milliers de personnes sont rapportées être sinistrées, des dizaines de milliers de ménages ont perdu leurs moyens de subsistance, des kilomètres de routes endommagés, des centaines de centres de santé et des milliers de salles de classes ont été gravement endommagés et ne peuvent plus fonctionner convenablement. Tous ces dégâts n’ont cependant pas baissé la conviction de tous les acteurs dans le domaine de la réduction des risques de catastrophes à Madagascar, ni encore moins la persévérance de la population malagasy en général. Bien au contraire, avec une stratégie nationale de gestion des risques et des catastrophes qui considère le retour d’expérience (RETEX) comme une des bases sur lesquelles sont construites l’encadrement du renforcement de la résilience aux risques de catastrophes, notre Pays a su tirer les leçons des différentes catastrophes subies ces dernières années pour enrichir ses expériences en matière de gestion de catastrophes mais également en matière de mise en œuvre de processus de relèvement intégrant réellement la réduction de risques de catastrophes et ayant vraiment une vision de développement durable sensible aux contextes locaux. En effet, largement inspirée dans sa mise à jour du Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophes (2015-2030), cette stratégie met en avant également quatre axes stratégiques et s’appuie sur de nombreuses d’activités, détaillés dans un plan d’action spécifique, pour guider les avancées de Madagascar dans la contribution en vue de l’atteinte des objectifs fixés par ce dernier. Malgré la pandémie de Covid-19, qui n’a pas non plus épargné notre Pays, la mise en œuvre des volets aussi bien stratégiques qu’opérationnels de ce plan a été pleinement considérée et les initiatives permettant de concrétiser des réalisations palpables et ayant des impacts directs sur le niveau de préparation des populations ont été prises.
Par exemple, la mise en place de système d’alerte précoce a été accélérée pour considérer non seulement l’insécurité alimentaire et la malnutrition dans le Grand Sud du Pays, les cyclones et les inondations ainsi que le glissement de terrain et le problème d’éboulement dans les Régions de la façade Est et la partie Nord du Pays. Des avancées ont également été enregistrées dans le domaine du renforcement de la résilience de la population locale ainsi que des infrastructures essentielles aux risques en transcendant de manière effective le lien entre aide humanitaire, relèvement, résilience et développement durable, avec des interventions intégrées qui combinent la réponse d’urgence ciblant les besoins immédiats des ménages les plus vulnérables, la réhabilitation et la reconstruction intégrant l’esprit de reconstruire en mieux (Building back better), la prévention et la mitigation ainsi que la préparation aux catastrophes avec l’intégration de l’aspect « Genre » à chaque niveau.
Madagascar a également mis un point d’honneur de collaborer avec toutes les parties prenantes aussi bien nationales qu’internationales en formalisant sa plateforme stratégiques de réduction des risques de catastrophes (PNRRC) avec la CPGU et en améliorant davantage fonctionnalité et l’organisation de celle qui se situe au niveau opérationnel. D’ailleurs, la décentralisation du Bureau Nationale de Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC) ambitionne de compléter cette amélioration du système national de Gouvernance des Risques et des Catastrophes.
Nous sommes également très actifs dans les instances de coopérations sous régionales comme la SADC et l’Union Africaine, l’IORA, la COI et bien d’autre. Nous apportons notamment notre contribution dans le domaine de la réduction des risques de catastrophes. Notons la récente intégration de Madagascar comme un des Pays membres de la Coalition pour des infrastructures résilientes aux Catastrophes (CDRI), qui matérialise davantage cet esprit d’ouverture et de partage particulièrement important dans la Gestion des Risques et des Catastrophes.
Par ailleurs, en plus des différents programmes de financement des risques déjà mis en œuvre par le Gouvernement malagasy avec l’appui des institutions financières internationales comme la Banque Africaine de Développement et la Banque Mondiale, nous avons avancé non seulement vers l’opérationnalisation de notre fond national de contingence, gérée par BNGRC, mais également, vers l’implémentation des étapes qui aboutiront à la disponibilité prochaine de la stratégie nationale de financement des risques.
Enfin, je voudrais vous partager également que nous avons entrepris avec l’appui du partenariat multidisciplinaire CADRI, l’appréciation de notre avancée concernant les réalisations des Objectifs du Cadre de Sendaï pour la RRC 2015-2030, et que nous attendons prochainement le rapport détaillé avec les recommandations techniques pour toujours mieux avancées dans nos accomplissements.
Dans mon Pays, des progrès ont donc été réalisés mais il reste beaucoup à faire pour passer du risque à la résilience. Et pour cela, l’ambition de Son Excellence Président de la République de Madagasikara Andry Rajoelina de de hisser Madagascar au rang des pays émergents à revenus intermédiaires afin de rattraper le retard de développement accumulé depuis l’indépendance, à travers le Plan Emergence de Madagascar et ses 13 Engagements solennels. Dorénavant, ces derniers constituent la base de cette volonté d’avancer « Vers un développement durable pour tous dans un monde transformé par la COVID-19 ». Après la saison cyclonique particulièrement active de cette année 2022, le Plan National de Redressement (PNR) constitue également un document cadre qui vise à réajuster important le ralentissement provoqué par les lourds dégâts enregistrés suite aux passages des cyclones durant le premier quadrimestre de cette année.
Avant de conclure, nous réitérons notre appel partenaires techniques et financiers de toujours soutenir les efforts fournis pas des Pays vulnérables au changement climatique comme Madagasikara mais qui restent constamment proactifs pour la réduire.
Je remercie les organisateurs de nous avoir permis de participer à cette importante et intéressante conférence internationale. J’adresse également mes encouragements à tous les acteurs de la RRC. Je vous remercie de votre aimable attention.